Lucie Pouclet est intervenue dans le cadre de la fête de la Science de l’Université Lumière Lyon 2 la semaine du 7 octobre 2024 dans les établissements scolaires.
Lors d’une rencontre avec des classes de 5ème du collège Jean de Tournes à Fontaine sur Saône, elle a initié un atelier de sémiologie dans lequel elle et les élèves ont pu analyser des extraits de films et séries présentant le personnage de la sorcière. Les exemples couvraient les sorcières de contes Disney mais aussi les mythiques Karaba, Kiki la petite sorcière, ou Hermione Granger. Les élèves ont ainsi pu exprimer leurs ressentis et les émotions qui les traversaient au fil des extraits.
Légende de la photo : un tableau blanc avec au centre la projection une image de la sorcière extrait du dessin animé Blanche Neige et les sept nains. A droite, deux listes de mots d'un côté avec le signe négatif on peut lire : nez crochu, voix, courbée, vieille, méchante, verrue, griffe robe noire, cheveux gris, édentée, moche, solitude / ermite, sourcils broussailleux, chaudron, petite, cape, malveillante. Avec le signe positif on peut lire le mot gentille
Dans un article rédigé par leur soin, ils partagent leur expérience et ce qu’ils gardent de cet atelier :
« Elle a commencé par nous demander notre point de vue sur les sorcières. Nous avons remarqué que nous imaginions les sorciers différemment des sorcières : c’était toujours négatif pour les sorcières, alors que les sorciers étaient parfois vus comme forts, puissants et sages. […] Avant, on représentait toujours les sorcières comme vieilles, moches et méchantes, alors que maintenant, elles peuvent être parfois belles, courageuses, fortes et intelligentes. L’image de la sorcière, comme celle des femmes, a changé au cours du temps. »
Dans le lycée Docteur Charles Mérieux (Lyon 02), deux classes de lycéens ont entamé un débat sur la représentation des femmes et les injonctions qui leur sont faites dans la société. Les élèves très impliqués ont analysé les différents signes se rapportant à la sorcière et ont conclu que la représentation de cet archétype était symptomatique de celles des femmes dans nos sociétés.
Lucie Pouclet a également abordé la période historique de la chasse aux sorcières assez peu connue des élèves. Très rares étaient les étudiant.es en ayant entendu parler et plus rares encore celles.ux pouvant y replacer avec exactitude les dates et raconter ce qui s’y passait. Les débats qui ont suivi ont interrogés des notions comme la délation, les procès de sorcières, l’effet de groupe ou encore les persécutions.
L’échange avec les élèves est toujours un moment inspirant, drôle parfois, en tout cas interrogeant. Cela oblige le.a chercheur.e à vulgariser, à rendre clair et concis des concepts complexes et pluriels et à transmettre sa passion pour ces sujets.